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L'Arbre dans la SF

3 : Éden

Cette catégorie correspond à une situation de coexistence harmonieuse entre l’arbre et l’homme. Mais à l’instar du paradis perdu biblique, cette vision de l’arbre sera souvent une aspiration, liée à un constat d’imperfection.
C’est ainsi que dans l'ouvrage Dune, précédemment cité, l’espoir d’un monde couvert d’arbres, en plus de donner lieu à une réalisation technique et biologique, va constituer le cœur de la religion des frémen et des espérances des populations,

Suite à la rencontre des Frémen avec Pardot et à ses descriptions de la planète telle qu'il l'imagine, couverte de végétation, le peuple du désert ne s'y trompe pas et se pose des questions (p. 364):

« Qu'est-ce que c'était que cette histoire d'Arrakis changée en Paradis ? »

Puis, c'est avec une piété religieuse que des générations d'hommes et de femmes vont travailler à transformer le désert en oasis.


Ce qui suit est un post-scriptum.

Jean-Pierre Andrevon, qui accepte pour un certain nombre de ses œuvres l'étiquette d'écrivain nous donne avec Gandahar un autre exemple de récit où l'arbre, et plus largement la végétation représente pour l'homme un paradis.
Les hommes machines contre Gandahar est une aventure de Sylvin Lanvère, dont le nom seul suffit à évoquer la nature. Gandahar est un royaume tranquille où les fraises ont la taille d'un tête humaine. Mais lorsque l'armée des hommes machines venue de demain attaque le pays, Sylvin comprend, par le contraste qu'il vivait dans un paradis.(p.143)

« Les hommes-machines avançaient, et rien ne s'opposait à leur marche, comme rien ne subsistait à leur passage, pas un arbre, pas une herbe. Cette armée, c'était la négation, le négatif de tout ce qui était vivant à Gandahar. »

Le royaume est perdu s'il n'arrête pas les ignobles créatures en les détruisant dans l'œuf, c'est à dire, 10 000 ans dans le futur.
Une fois sa mission accomplie, Sylvin a cette conclusion très éloquente (p.207) :

«  Entre l'Eden et l'enfer, le courant était coupé. À tout jamais. »

Dans "Un Quartier de verdure", une des nouvelles jointes au roman, cette notion de Paradis vert est plus flagrante encore.