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L'Arbre dans la SF

2 : Bio-Tech

C’est la catégorie de la maîtrise de la nature par l’homme. Ici encore, la science des humains (ou assimilés) est importante, mais elle intègre une maîtrise active de la nature et travaille sur la végétation plutôt que de la nier, ou de l’anéantir. C’est le génie agricole, scientifiquement assisté.

Là encore, il serait aisé d'exhiber des tas d'ouvrages où il est question de terraformation, en avant ou en arrière plan du récit. Mais j’ai retenu la Saga de Dune, qui traite du problème, en filigranne.

Ce qui est intéressant dans l'approche de Frank Herbert, c'est que le savoir-faire ne repose pas sur un déploiement technologique impressionnnant, mais sur le travail patient d’un peuple, sous l'impulsion du planétologiste impérial. Des siècles et des siècles (entre 400 et 500 ans) pour faire pousser des végétaux, là où il n’y en avait pas.

Dans l'appendice 1 (p.362) on obtient les renseignements suivants, sur l'écologie d'Arrakis :

« Aux yeux du nouvel arrivant, Arrakis apparaît comme une terre d'une désolation absolue. L'étranger pense immédiatement que rien ne peut y vivre ou y pousser, qu'il a devant lui un désert qui n'a jamais connu la fertilité et ne la connaîtra jamais. »

Pardot Kynes, premier planétologiste de cette histoire, inculque aux Frémen, aux enfants en particulier, les bases de l'écologie, et utilisant les humains et des astuces telles que les pièges à vent ou des espèces végétales particulières, il leur enseigne à récupérer la moindre goutte d'eau.
Plus tard, dans Les enfants de Dune, 1976, on peut lire (p.48):

« Tout en bas, dans le désert, les plantes formaient un tapis de verdure en camaïeu, irrigué par l'eau d'un qanat. [...] L'eau et la verdure. Les nouveaux symboles d'Arrakis. [...] Il existait sur Arrakis des zones où l'on pouvait voir des collines recouvertes du velours dense de la forêt. Des forêts sur Dune !»