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L'Arbre dans la SF

 

Cette typologie dont les "cases" (nous le voyons bien avec les exemples) ne sont pas hermétiques, n'est pas non plus statique. Elle décrit une progression dans le rapport homme-arbre. Entre les points que nous soulignons, il existe une infinité de nuances.

Dans le premier quart (types 1 à 3 : technoville à Eden) Il s'agit d'un rapport de force. L'homme renonce, petit à petit à sa domination sur le monde, et c'est l'arbre qui prend simultanément de l'importance, grandissant et libérant l'homme au passage.

Dans le deuxième quart (types 3 à 5), c'est la dépendance de l'homme par rapport au végétal qui augmente, d'une cohabitation harmonieuse à une dépendance absolue : fusion où la fin de l'un est celle de l'autre.

Dans le troisième quart (types 5 à 7) , la distance entre l'homme et l'arbre s'accroît : une seule chair au départ, et au bout, des espèces dos à dos avec des buts opposés.

Enfin, dans le dernier quart, l'hostilité grandit, et se définit de nouveau en terme de rapports de force, mais cette fois, favorable à l'arbre.

Ce qui fait constater qu'il manque ici, un cas de figure : l'opposé de "technoville" : une société d'arbres, sans aucun humain. Mais serait-ce encore de la SF ? La prise en compte de cette catégorie aurait pour effet d'élargir le genre aux livres de botanique ou de jardinage:-).

Les participants à la 32ème convention de Sf ont suggéré une 9ème catégorie, que nous plaçons au centre du diagramme-arbre : la neutralité.
Elle recouvre les textes où l'arbre, la forêt fixent un cadre, déterminant pour l'histoire, sans qu'il se dessine un rapport de l'ordre de la dépendance, de la domination ou même d'une distance particulière.

La grille ainsi construite éclaire le type de relations privilégié par les auteurs, que ce soit entre l'arbre et l'homme, entre l'homme et son semblable, ou encore, face à une espèce différente. C'est aussi un outil d'écriture pour qui souhaite intégrer des végétaux à un récit. D'autre part, elle permet au néophyte de découvrir que la fin de la nature est loin d'être le seul avenir envisagé par la SF, dont il n'est plus à montrer qu'elle est un genre visionnaire.

voir le schéma d'ensemble